L’ amour pour lutter contre le sentiment de solitude

Un profond malaise identitaire touche beaucoup d’entre nous. Cela se traduit par un sentiment grandissant: la solitude. Comment expliquer ce manque d’amour?

L'amour: sentiment de solitudeUn profond malaise identitaire touche beaucoup d’entre nous. Les femmes incarnant des valeurs masculines, les hommes des valeurs féminines. Cela se traduit par une augmentation des divorces/séparations, et surtout un mal qui remplit la plupart des cabinets des thérapeutes: la solitude.

Vous pouvez retrouver une étude sociologique sur le sujet dans l’article « Hommes, Femmes: les naufragés du couple ».

« Je crois que la plus grande maladie dont souffre le monde aujourd’hui est le manque d’amour.
Lady Diana »

Le manque d’amour

On assiste à une augmentation régulière et massive du nombre de célibataires depuis les années 60.
C’est un mouvement historique, sans précédent et ce nombre continu à augmenter en France et dans le monde entier.
Ce constat signifie deux choses :

  • Il est de plus en plus difficile de faire des rencontres et trouver « chaussure à son pied »
  • Il est de plus en plus difficile de maintenir une relation de couple sur du long terme dans la satisfaction commune.

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Sommes-nous en face de perceptions subjectives ou d’une réalité ?

La solitude affective est courante et influence largement l’état de santé mentale. D’épisodes dépressifs ou de mal-être général, peu vivent ces situations sereinement.

L’amour est au-delà d’un simple désir, il est vécu comme un besoin malgré le fait qu’il soit certainement issu d’un conditionnement culturel. Besoin d’aimer et d’être aimé, du premier au dernier souffle. Nous aimons l’Amour, comme disait St Augustin : « Je n’aimais pas encore, mais j’aimais à aimer et aimant à aimer je cherchais un objet à aimer ».

Il n’y a pas de désintérêt majeur pour ces questions. Bien au contraire la demande est grandissante (sites de rencontres, speed dating…) et paradoxalement la solitude également.

Nos choix amoureux

Olivia GAZALE dans son premier ouvrage (« Je t’aime à la philo » Robert Laffont) nous propose de nous questionner sur ce qui dicte nos choix amoureux au travers de grandes figures de la philosophie, de la littérature ou de la psychanalyse.

L’individu postmoderne cherche l’amour, mais sans savoir où, ni comment, ni pourquoi le chercher.

Choisit-on l’être aimé ? Pourquoi celui-là et pas un autre ? L’aimons-nous pour ce qu’il représente socialement ? Pourquoi certaines personnes ont-elles le don de polariser tous les désirs alors que d’autres non ?

Pour Descartes l’amour est une décision. Nous trouvons des intérêts à un être particulier, nous lui attribuons des valeurs, des critères que nous jugeons nous correspondre. Notre mouvement vers cette personne est un choix conscient.  Mais comment expliquer les rencontres « coup de foudre » ?

Pour Freud, il s’agirait d’un mouvement inconscient résultant d’un désir de guérir de notre histoire familiale. Nous choisissons inconsciemment celui ou celle qui détient la clef de nos blessures affectives.

Cependant ces deux positions font l’impasse sur l’investissement social que représentent nos choix amoureux.

L'amour : anima animusJung établit une hypothèse selon laquelle les représentations symboliques communes à toute l’humanité (ce qu’il appelle l’inconscient collectif) guident également nos choix et préférences. Il distingue deux figures inconscientes présentes en chacun de nous :

  • L’anima : la part de féminité chez l’homme
  • L’animus : la part de masculinité chez la femme

L’homme tomberait amoureux d’une femme qui ressemble, de près ou de loin, à une figure de femme logée dans son anima, la femme s’intéresse à un homme qui renvoie de près ou de loin, à une figure d’homme logée dans son animus. Il prétend que lorsque ces parties sont refoulées, de grandes difficultés se manifestent dans la relation de couple mais également dans les relations sociales.

Pourrait-on donc expliquer ce « malaise» par un dérèglement social et inconscient des valeurs féminines ou masculines que chacun de nous incarnent ?  Sommes-nous suffisamment en accord avec notre condition d’homme ou de femme pour espérer vivre une relation amoureuse pérenne et satisfaisante ?

 

 L’amour n’est pas un calcul mais une création, pas un constat mais une invention, pas un discours mais un acte poétique qui, en transfigurant l’aimé, transfigure le monde. 

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2 Responses to L’ amour pour lutter contre le sentiment de solitude

  1. Sapaly 11 octobre 2013 at 20 h 06 min #

    Très beau texte et vraie question de société. L .harmonie du masculin et féminin intérieur semble vouloir s.imposer pour pouvoir connaître un couple durable? Flavienne de Lyon

    • Olivia Rivoire 25 octobre 2013 at 14 h 40 min #

      Merci Flavienne de Lyon :), effectivement il y a un travail profond à réaliser sur la place de notre féminin/notre masculin et les conséquences comportementales et émotionnelles engendrées. Je ne sais pas si l’harmonisation est possible, tendre vers cela tout du moins, régler les conflits internes, mais surtout prendre conscience de ce que nous sommes et de ce que nous voulons vivre au regard de ce filtre. Nous approfondirons ce thème dans nos prochains articles… Merci de nous suivre!

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